Mourakiboun: L'ISIE ne peut empiéter sur les pouvoirs du législateur
Le président du réseau "Mourakiboun" (Observateurs), Nafaâ Hajji, a déclaré dans Midi Show de ce mercredi, que les élections sont avant tout une question de "climat et de loi". Il estime que bien que la Tunisie se dirige vers des élections prochainement, elle est loin de se trouver dans un climat électoral sain.
Hajji a souligné que les bonnes pratiques électorales exigent la fixation des dates et des délais pour la tenue du scrutin, ainsi que la nécessité d'avoir une loi électorale conforme aux dispositions de la Constitution du pays, au moins un an avant leur organisation, afin de permettre à tous (médias, candidats, instance électorale...) de se préparer d'une manière adéquate à ce processus, dans le cadre d'une loi organisée et saine.
Quant aux discussions sur une orientation qui permette à l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) ďémettre une décision administrative, révisant la loi électorale de 2014, afin de l'aligner sur la constitution de 2022, en ce qui concerne les conditions des candidatures, notre intervenant estime que cette mesure ne relève pas des compétences de la commission, dont le rôle se limite à superviser les élections, en interprétant les dispositions de la loi électorale.
Il a ajouté : "La révision ou l'ajout de conditions, afin d'adapter les nouvelles exigences à la loi électorale par la commission électorale est une démarche inappropriée et constitue une violation flagrante des pouvoirs du législateur (l'ARP)".